Lucidité ( suite )
Et bien voilà, je ne pensais pas que Jean-Bière prendrait au mot cette proposition du départ anticipé... car c’était une blague !
La lucidité nous commande de faire simple, il ne faut pas transformer la sortie dominicale en usine à gaz, imaginons une seconde que l’on retienne l’hypothèse d’un " départ plon-plon ".
Il faudrait déjà que JP soit à l’heure... puis il faudrait que quelqu’un remplace JP quand il n’est pas là... puis il faudrait que ce groupe ne se trompe pas de route... puis il faudrait que les autres n’aient pas d’incident mécanique...
Il y a déjà de nombreuses possibilités pour qu’on ne se retrouve pas.
Ensuite, cela veut dire dès le départ groupes de niveaux, c’est à dire des costauds et des moins costauds, faut-il des maillots distinctifs pour les deux groupes ?
Il me semble que la boucle allongée, quand les cuisses parlent, est bien suffisante.
Autre problème posé par ces 2 départs, le groupe " fort " n’aura de cesse que de rattraper le groupe " moins fort " puis d’embrayer à un rythme supérieur.
En toute lucidité, observez comme il y a déjà beaucoup d’hésitation au moment du choix des 2 boucles, en toute lucidité, observez comme il est difficile aux 2 groupes de se retrouver sur le parcours, kilométriquement parlant, ça " devrait le faire ", mais ça ne le fait jamais car il y a toujours un imprévu ( crevaison, incident mécanique ).
En toute lucidité, le " bon rythme " est toujours celui qui convient à l’individu, on n’arrivera jamais à trouver le rythme parfait pour tout le monde, mais l’intérêt n’est-il pas finalement de tenter d’harmoniser tout cela ?
Le rythme " au cardio " est, par définition, inapplicable au groupe, chacun l’observe en côte, et tout le monde se retrouve là-haut, mais sur le plat, compte tenu de l’aspiration, une allure moyenne à 30 km/h est raisonnable dans la mesure où elle correspond au " cardio " de ceux qui bossent devant.
Enfin, il me semble nécessaire de rappeler que tout le monde a un effort à faire vis à vis des autres, il n’y a d’à-coups dans le départ que lorsqu’un tout petit groupe assure seul le boulot dans le vent, tout s’harmonise quand les relais passent bien pour le plus grand nombre.
Le Cap’tain fait de son mieux pour canaliser à l’avant, mais il y a tout un travail à faire à l’arrière pour faire " monter " ceux qui le peuvent... et ainsi régulariser l’allure.
En toute lucidité, on n’a pas fini de disserter sur tout cela, en toute lucidité, l’idéal n’existe pas, en toute lucidité, il FAUT vieillir dans le sens où il est sage de prendre du recul sur tout cela, et de le bien comprendre : FAIRE SIMPLE EN S’ OUBLIANT SOI !
Bon, pour finir, je propose la création d’un groupe suivi d’un véhicule de réanimation pour le retour sur Dieppe quand Jean-Bière nous fait bouffer le bitume !