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Les Zolmos au Mans apothéose

Ligne des stands

Les Zolmos au Mans

Chapitre 3 - Apothéose

Littéralement : action de mettre au rang des dieux, le terme est grec, et c'est pour dire ce que cela représentait à l'époque, pour le reste, les dieux n'ont même pas formé une équipe au Mans. Et ils n'ont même pas daigné m'épargner les crampes sous le pont Dunlop !

LE MANS... une apothéose ? Pourquoi ?
Il faut bien le dire, je n'étais pas très chaud à l'idée d'y aller, content d'aller faire un tour avec les copains, mais... je ne m'imaginais pas bien la chose, les rillettes, je connaissais, le circuit, je l'avais bien fréquenté il y a une trentaine d'années, mais, le vélo là-dedans... j'avais des doutes ! Comme quoi, le webmaster et Jean-Bière ont bien fait d'insister ! ( comme quoi les Zolmanceaux, me la coup'pa, me la coup'pa... faut définitivement pas " se projeter " )
Apothéose, comme un bouquet final à la fin d'un feu d'artifice. J'avais déjà goûté à tout dans le vélo, pavés, montagne, triathlon, exercice individuel, contre la montre par équipes, cyclosportives, autant de fusées différentes dans le ciel... mais, là toutes les couleurs se sont mélangées dans un bonheur intense.

30 secondes avant le départComment résumer cela, le circuit déjà ( pour ceux qui ne connaissaient pas ), l'approche, l'immensité du site, les souvenirs que cela évoque dans la mémoire de chacun... puis la reconnaissance en vélo, la ligne droite des tribunes, puis le passage sous le pont Dunlop, puis les courbes sur un macadam de billard. Ensuite, les préparatifs, l'organisation du stand, la mise en place des relais ( rien n'aurait pu se faire sans le DTZ... ) et puis, c'est que le départ approche, et même si on a désigné notre missile Pierrot pour faire le départ, on a tous les pulsations anormalement hautes ! On joue la décontraction... mais y'a quand même kék chose qui se passe ! Oh putain... Pierrot passe au premier tour avec le paquet de tête... mais pendant ce temps-là, y'a déjà Cyrille qui s'échauffe... mais faut aussi retourner aux tentes pour bouffer chacun son tour, pour retourner au camping... faut passer sur la passerelle du " chemin aux boeufs ", tu penses qu'on attend les passages pour voir si tout se déroule bien !

Départ type le MansEt puis, les relais passent et la nuit arrive... et tout recommence... et on se croise en permanence. C'est vrai qu'on ne s'est pas vu beaucoup pendant ces 24 heures mais on est constamment en train de penser au relayeur, on est " avec lui " en train de rouler, on a la même tension, ce qui explique qu'on ne dort pratiquement pas, d'habitude, je prends un stilnox pour fermer un oeil mais, là, faut pouvoir entendre le réveil qu'on a mis au cas ou on s'endormirait ! Ah, ça va être mon tour, échauffement selon les goûts sur home-trainer ou derrière les stands. C'est bon je vois Patrick arriver... il me passe la puce à la cheville, la pompe-chambre à air sous le dossard... et roule ma poule ! Le premier relais, c'est l'inconnu, tu pars seul mais y'a longtemps que t'as compris que des paquets de costauds vont débouler. Je les suis ou pas ? Je vais exploser ou ça va le faire ? Et c'est là que, d'un seul coup, t'es pris dans LA COURSE, LA VRAIE !!!

Passage de relaisEn rentrant de son premier relais, l'indien a dit : faut faire ça au métier... toujours sur le dérailleur... et il avait raison ! Le DTZ était sur la montée du Dunlop et il n'a qu'un souvenir auditif, tac, tac, tac... le bruit des roues libres ! Les relais se prenaient selon l'ordre d'âge... donc j'avais à finir la course. J'ai bien essayé de convaincre Pierrot de finir à ma place car j'en avais plein les pattes. Ils m'ont donc soulagé mon dernier relais pour n'avoir qu’une heure à faire. Et, là, une fois sur la piste, j'ai tout oublié, même la fatigue... car j'ai eu le plus beau des cadeaux, à ce moment-là, le camping est désert, tout le monde rapplique pour l'arrivée, les tribunes sont pleines, les encouragements te transportent dès l'entrée de la ligne droite des stands. Bien sûr, toute mon équipe devait avoir du plaisir à m'encourager, le " Team Zolmos " avait cartonné... je n'avais pas perdu de place, mais je suis le seul à avoir eu le privilège de goûter à cette émotion sur la piste. Ils ne l'ont pas vu... mais à chaque tour, c'est avec les larmes aux yeux et la chair de poule que je passais devant eux.

Merci, merci et encore merci, ce n'est rien de dire que nous avons vécu une belle aventure humaine, effort et solidarité étaient au rendez-vous... comme d'habitude chez les Zolmos. De toute évidence, nous resterons marqués par cette expérience qui associe fatigue et plaisir, dans l'oubli de soi, les 6 rouleurs, disons 7, car nous associons le " s'rin de Yerville " à notre équipe, ont touché, tels les dieux des anciens, à la plénitude et au paradis, et mon dernier tour en fut l'apothéose !!!

PS : nous remercions le ciel pour sa clémence... car la pluie gâche toujours un feu d'artifice.

Note du webmaster :

Le capt'ain a oublié quand même de préciser un truc dans son résumé... les Zolmos ont terminés le Mans à la 46ème position au scratch sur 355 équipes. Avec un total de 223 tour, soit un peu plus de 933 km, à la moyenne de 38,88 km/h pour être précis !!! Les connaisseurs apprécieront.

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