Après un indien chez les vikings, pour cette 20ème édition avancée au mois de Juin, le webmaster à décidé de participer à cette cyclosportive où il n’y avait plus mis une roue depuis 2002.
Bien que je juge cette cyclo particulièrement dangereuse, du fait de départ très rapide et du manque de lucidité de certains prêts à prendre des risques pour grappiller quelques places alors qu’ils seront largués dès la première difficulté.
Cette année je me suis engagé sur la petite cyclosportive, 105 bornes, histoire de peaufiner ma préparation pour la Time sans me cramer, et me donner un peu de rythme.
Une date idéalement intercalée entre les 220 bornes de Paris-Vimoutiers, et une semaine avant l’épreuve Alpestre.
Donc, pour en revenir à la Viking, je suis arrivé à 8h00, le temps d’aller retirer le dossard, la puce, et de monter le vélo, il est 8h30, le départ de la petite cyclo est fixé à 9h30.
Par expérience je sais que si l’on ne veut pas faire d’efforts superflus et éviter au maximum les chutes, il faut être bien placé dans le sas.
Je zappe l’échauffement, et me place, j’ai de la chance, environ 30-40 gars seulement devant moi, alors que dans les hauts parleurs j’entends que nous sommes plus de 550 engagés sur le 105 km.
9h30 le départ est donné, ça part vite, m’en fous, je me sens bien, un trou devant moi je remonte, je suis dans les 10 premiers, après faut se bagarrer pour garder sa place, les premières banderilles sont placées sur la route qui longe la Seine.
Nous arrivons déjà à Duclair, on prend à gauche, première bosse, que j’aborde aux alentours de 15ème place, et là l’essorage commence, ça monte vite, très vite, pas le temps de regarder le compteur, des gars me passent, faut serrer les dents, j’arrive en haut, j’ai réussi à faire la bascule avec les premiers, derrière ça à pété de toute part.
Nous formons un petit groupe d’une cinquantaine de gars, un petit peu plus loin un autre groupe, il arrive à faire la jonction, nous voilà une petite centaine, et ça roule fort, 45 bornes fait en 1h00.
La suite, comment dire il faut être devant, anticiper les changements de rythmes et directions, à ce petit jeu là, je me défends plutôt bien.
Tant et si bien que les kilomètres et les difficultés défilent, avec pour conséquence d’amaigrir le peloton.
Il me semble à un moment avoir aperçu au bord de la route Vincent et Emmanuel... j'suis pas sûr, me lancer un :
" Vas y Christophe !!! "
Arrive la dernière bosse, la côte de Saint Wandrille, ça péte, au train mais ça péte, des gars laissent des trous, j’en rebouche un, puis deux, le troisième je ne peux plus, je regarde le compteur, il affiche 35 km/h, devant ils sont partis 20-25 gars, je me retourne nous sommes une petite vingtaine, plus loin derrière c’est éparpillé façon puzzle.
Dans notre groupe on s’organise, le sommet arrive, chacun prend son bout, on les a en point de mire, on chasse, et on fait la jonction, il reste 15 bornes.
C’est donc un groupe de 40-45 gars qui va se disputer la victoire, car maintenant derrière ça ne rentrera plus.
Nous sommes de retour sur la route du halage qui longe la Seine, avec le vent de face, ca roule à plus 50 km/h, les attaques succèdent aux attaques.
Rien à faire, le vent est trop fort, et surtout ça roule trop vite, on arrive au bout de la route, ça tourne à droite, c’est la flamme rouge, je vire comme il faut, je suis bien placé en 3ème position, un boulevard devant moi, je me pose pas de question, j’y vais, je prends quelques mètres, mais peine perdue, derrière il y a des costauds, ils me reprennent.
Il reste 500 m, ça va se jouer au sprint, c’est nerveux, ça frotte, je me relève, je suis pas taillé pour le sprint.
Et puis j’ai pas envie de me ramasser une semaine avant la Time.
Je passe la ligne, les 105 km ont été bouclés en 2h39mn à 39,5 km/h de moyenne pour être précis.
Pour conclure fier d’avoir montré le maillot des Zolmos, et surtout j’ai pris du plaisir, et évité les embûches.