Chapitre 2 - Le maillot

Le premier maillot venait de chez Bouvatier, à Rouen ( le père de Philippe, le héros malheureux de l’étape de Guzet-Neige, en 1988 )
C’était pas du lycra, il était chaud !
Le second, le maillot Lotto, avait séduit tout le monde pour sa sobriété, rouge et noir.
Il avait un côté " joker ", un aspect " fou du roi ", ou " diable " selon la façon de voir les choses.
Equipé de cette tenue, Andreï Tchmil remportera Paris-Roubaix en 1994... c’est pas un hasard !
Dans la deuxième version, le Lotto s’est endiablé pour de bon avec des flammèches noires !

Mais les maillots, et surtout les cuissards, ça s’use.
Car le philosophe PAH PI YON a dit : t’as beau avoir la condition, rien ne remplace les heures de selle !
Et les heures de selle eurent raison des maillots !
Grave dilemme, entre temps, le nouveau maillot Lotto était devenu multicolore, bariolé, et ne plaisait plus du tout.
Il fallait équiper aussi les nouvelles recrues !
Que d’essais, de dessins, de propositions... en vain !

Et c’est finalement à l’occasion de la TASSE ( Traversée des Alpes Sud Sous Escorte ) que tous craquèrent en Italie pour le maillot Olmo.
Olmo est bien sûr une marque italienne de cycles, mais c’est surtout le nom d’un coureur recordman de l’heure en 1935.
( moyenne 45km090 pour Duracell ).
Les Lotto devenaient les Olmos et les Olmos, bande de joyeux zozos allaient devenir les Zolmos...
Non, c’est vrai, ça ne s’invente pas c’est là que la légende dépasse la réalité !

Là encore, deux générations de maillots Olmo se sont succédées, à dominante noire, mais les stocks du fournisseur sont épuisés.
La photo de notre groupe trône en bonne place dans le magasin, à Bordighera, mais les nouvelles maquettes sont turquoises...

Qu’allons-nous devenir ?
De quoi allons-nous nous vêtir ?
Non, décidément, rien n’est immuable, et demain est un autre jour !

Mais, au fait ?
Sous le maillot, qui sont les Zolmos ?
Le maillot est le même mais les casques sont différents les matelots également !
C’est encore une autre histoire.