Chapitre 4 - Ils ont commandés un maillot !
Et ils ont commandés pour Noël leur propre maillot !
Comme des gosses, ils ont dessiné, changé, modifié le dessin dont ils rêvaient... et la maquette est partie !
Comme des enfants, ils vont attendre leur cadeau... un bel habit de Superman !
Parce qu’au fond, il s’agit bien de cela, un maillot neuf, çà fait du bien à la tête.
Mais le vélo roule de moins en moins vite tous les ans " vieillir à vélo ", c’est gicler de moins en moins... jusqu’à un jour ne plus gicler du tout, nous dit Paul Fournel.
C’est un peu cela, la vélothérapie, accepter avec sérénité que les cuisses faiblissent, regarder avec plaisir les plus jeunes s’envoler, et comprendre que c'est une chance d’assister à tout cela.
C’est Alpha Blondy qui nous chante : " tout change, tout évolue, seuls les imbéciles ne changent pas ! "
Le peloton, comme le reste a changé, objectivement, il a grossi dans le sens où il s’est enrichi, non sans problèmes, sans concessions, mais l’important est bien d’apprendre que l’on ne s’épanouie qu’au contact des autres.
La vélothérapie comme l’utopie d’une micro-société modèle... devenue réalité ?
Des différences mais surtout des valeurs communes... et la mise de son ego en veilleuse devant l’intérêt général.
Le maillot comme le signe d’une reconnaissance, d’une appartenance... à une tribu, à un cirque ambulant.
Seuls les intronisés zolmos, actifs, présents, conscients et fiers d’en être auront le droit de porter ce maillot comme un signe de ralliement à la famille du cirque... avec ses clowns, ses artistes, son monsieur-loyal, ses petits animaux domestiqués, ses grands fauves encore à moitié sauvages.
Tout ce monde embarqué sous un même chapiteau, dans le même navire, pour essayer de séduire d’autres grands enfants assis dans les gradins, sur le bord de la route !
Une représentation, un rôle à tenir, la dérision étant le plus sûr moyen de ne pas se prendre trop au sérieux !